Le Carlton, hôtel de luxe en 1912
Les hôtels
La résidence Carlton s’est installée en appartements en copropriété dans l’ancien hôtel Carlton bâti en 1912.
Celui-ci, construit dans la foulée des multiples constructions qui ont suivi l’aménagement de la rue de la gare, a vu ses travaux se réaliser sans l’aide de grue mais grâce à des plans inclinés dressés successivement. Une édification imposante que les Chamoniards ont suivi avec intérêt.
Diaporama de l’article
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L’hôtel Carlton près de la place du Poilu
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La résidence Carlton actuellement
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La rue de la gare avec la galerie marchande du Carlton au fond à droite
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Les ouvertures arrondies de la salle de restaurant.
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Façade arrondie du plus bel effet.
La résidence Carlton s’est installée en appartements en copropriété dans l’ancien hôtel Carlton bâti en 1912.
Celui-ci, construit dans la foulée des multiples constructions qui ont suivi l’aménagement de la rue de la gare, a vu ses travaux se réaliser sans l’aide de grue mais grâce à des plans inclinés dressés successivement. Une édification imposante que les Chamoniards ont suivi avec intérêt.
Paul Simond, hôtelier ayant pignon sur rue avec le nouvel Hôtel de la Poste (qui deviendra l’Hôtel Astoria), est propriétaire de cet établissement de cinq étages flanqué d’une galerie marchande. L’hôtel se présente en proue arrondie, face au pré de foire, dans un beau style Art Nouveau de la Belle Époque.
La façade, inchangée, permet d’admirer aujourd’hui encore, les quatre magnifiques balcons galbés qui, l’un au-dessus de l’autre, ornent cet arrondi. Le granit est omniprésent, non seulement dans les encadrements de fenêtre, et les consoles de balcons, mais aussi dans les murs eux-mêmes, montés, pour une grande part, en pierres taillées polies massives. On admire notamment le rez-de-chaussée abritant le restaurant ouvert de grandes baies arrondies en plein cintre que les petits bois fractionnent harmonieusement. La porte d’entrée s’encadre de quatre colonnes de granit massif.
Avec une façade ouest pratiquement borgne et une galerie marchande s’arrêtant à la terrasse du premier étage, le bâtiment paraît assez curieux. L’explication se trouve dans la rivalité entre l’Hôtel Carlton et le Chamonix-Palace, ce dernier souhaitant garder un espace dégagé avec la vue sur le mont Blanc.
L’Hôtel Carlton est ouvert en 1913 avec chauffage et eau courante. Dans une des boutiques de la galerie marchande se tenait le photographe Monnier, auteur de nombreuses cartes postales, notamment sur les Jeux Olympiques de 1924.
Autrefois annexe de l’hôtel Carlton : l’Olympe, bâtiment à l’angle de l’avenue Cachat le Géant et de la route du Bouchet
La clientèle des hôtels du début XXe, très bourgeoise, ne se déplaçait qu’avec un cortège de domestiques, chauffeurs ou femmes de chambre. Pour les héberger, Paul Simond fit construire l’Olympe, bâtiment aménagé en garages en rez-de-chaussée, et chambres pour le personnel dans les étages.
Soixante ans plus tard, le premier étage a abrité, entre 1972 et 1988, le PGHM (Peloton de gendarmerie de Haute-Montagne), précédemment appelé PSHM (Peloton spécialisé de Haute Montagne), créé en 1958.
Au rez-de-chaussée, à la place des voitures des clients de l’hôtel Carlton, est installé le « Garage de l’Olympe », atelier de réparation automobile.
Aujourd’hui, dans ces mêmes locaux, a été aménagé le magasin de sport Sanglard (enseigne à Chamonix depuis 1924).
La toiture de façade est ponctuée d’un large chien assis qui, avec les deux balcons, assoient le bâtiment.