Germaine, toute une vie à Argentière
RUBRIQUE : Les gens d’ici, Les villages
Nous étions, à l’époque, à peu près une cinquantaine au village des Chosalets. Dans chaque maison on avait 5 ou 6 vaches, 2 ou 3 chèvres et un cochon que l’on tuait l’automne pour mettre au saloir. On faisait les jambons et les saucisses que l’on faisait fumer dans la vieille cheminée (appelée « borne »). Notre récompense, si on avait bien travaillé à l’école était de monter les vaches à l’alpage de Lognan.
Diaporama de l’article
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Légende photo :
1998 – Manuscrit de Germaine Devouassoux pour la brochure des Journées du Patrimoine aux Chosalets.
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Légende photo :
1946 – Les filles de Germaine : Marcelle, Denise, Raymonde, Marilou et Michèle
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Légende photo :
1988 – Germaine, entourée de ses enfants, fête ses 80 ans avec le sourire.
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Légende photo :
Avril 1914 – Avalanche des Chosalets
Mot de Germaine Devouassoux
Je suis la fille d’Albert Ravanel et de Ida Ducroz de la Joux, née le 27 septembre 1908.
Me voilà la doyenne de ce petit village des Chosalets.
Nous étions, à l’époque, à peu près une cinquantaine car il n’y avait pas encore de « Monchus ». Dans chaque maison on avait 5 ou 6 vaches, 2 ou 3 chèvres et un cochon que l’on tuait l’automne pour mettre au saloir. On faisait les jambons et les saucisses que l’on faisait fumer dans la vieille cheminée (appelée « borne »).
Notre récompense, si on avait bien travaillé à l’école était de monter les vaches à l’alpage de Lognan.
Dans le village, nous avons 2 chapelles. Celle du haut est un petit oratoire où on allait en procession pour les Rogations où l’on demandait le beau temps pour nos récoltes, surtout pour les foins et la protection de la Vierge pour nous préserver des avalanches. Je me souviens de celle de mars 1914 où il y avait un arbre sur le toit de notre voisin Ribotto, et comme tous les toits se touchaient, les garçons y faisaient du ski.
La chapelle du bas appartient à notre famille, que mon père a hérité de sa marraine. On peut y célébrer la messe car l’autel et les ornements sont en bon état.
On avait un vieux four où l’on cuisait le pain de seigle que l’on pouvait conserver longtemps.
Nous allions à l’école aux Grassonnets, et l’hiver nous n’avions pas de chasse-neige. Il nous fallait faire la « châle » avec nos « socques ». L’été, on aidait aux travaux des champs.
Que de changements en ce siècle, bons ou mauvais, l’avenir nous le dira.
Signé Devouassoux Germaine