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Quelle belle jeunesse

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C’est toujours avec beaucoup d’émotion que je reçois, au cours de mes nombreuses visites dans les familles de la vallée, ces courts récits, parfois écrits, parfois racontés ou même parfois tout juste évoqués, témoignages ou instants de vie. À l’occasion des journées du patrimoine 2010 où le village des Mouilles était à l’honneur, Léa, Marie-Thérèse et Hélène ont bien voulu écrire.

Diaporama de l’article

  • Légende photo :

    Au village des Mouilles

    Trois sœurs, nées au village des Mouilles en 1922, 1923 et 1931…

    C’est avec une très grande joie, mais également avec fierté, que nous évoquons aujourd’hui le berceau de notre enfance, passée en famille avec notre frère Jean-Marie.

    Le village des Mouilles a toujours été une grande famille. Avant 1939, tous les habitants étaient cultivateurs, et pratiquement tous les hommes étaient guides.

    Notre enfance a été bercée par les histoires de montagne que nous racontaient notre père, notre grand-père, nos cousins et amis.

    Les habitants étaient proches les uns des autres dans une réelle entente et entraide, pour les travaux des champs ou les coupes de bois.

    Nous étions plus de 40 jeunes, toujours ensemble : les petits pour jouer et les plus âgés pour faire des balades et de l’escalade avec René et François Charlet, Jean Farini, Edmond Maresca… et les autres… Nous passions de longues heures à discuter, assis sur les pierres des gires des Mouilles.

    Nous avions toujours des craintes de débordement du torrent du Grépon et nos parents nous racontaient que les Anciens avaient déposé des reliques dans la digue (détruite aujourd’hui) située au-delà de la voie du chemin de fer du Montenvers. Plus tard, une croix a été érigée au sommet du village.

    L’origine de notre famille est au village de la Frasse. Papa nous racontait comment ses aïeux, ne voulant pas partir pour la Campagne de Russie avec Napoléon 1er, se cachaient dans une grange où des chevaux peu dociles décourageaient les soldats venus les enrôler de force.

    Que de changements, au village des Coverays, depuis notre enfance où l’on ne comptait que 3 maisons !

    La vallée a bien changé en 80 ans, mais notre village a su garder son authenticité et sa douceur de vivre.

    Marie-Thérèse, Léa et Hélène